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Simplicité : Un exemple concret et parlant

Vendredi 12 octobre 2007

Pour poursuivre dans ma réflexion sur la simplicité, le site Coding Horror nous livre un exemple frappant avec deux fours à micro-ondes



Dans l'exemple de gauche, le concepteur a voulu simplifier l'utilisation du four en allant au devant des besoins supposés de l'utilisateur en proposant des pré-réglages (popcorn, pizza...).

Le problème ?

  • Trop d'options ! Sur quoi j'appuis ??? Malgré le désir de simplifier, l'appareil est nettement moins intuitif.
  • Il y aura toujours des cas d'utilisation non prévus par le concepteur. (Comment je règle le four pour un bol de pâtes sorti du réfrigérateur ?)

Le plus souvent, il vaut donc mieux ne pas pré-supposer de la manière dont va être utilisé votre logiciel ou appareil: Il vaut mieux faire simple pour permettre à l'utilisateur de piloter simplement le tout.

C'est le reproche qu'on peut faire à beaucoup de logiciels, par exemple ceux de Microsoft (oui je sais, encore Microsoft): Vouloir pré-supposer de ce que veut l'utilisateur (notification d'insertion automatique, exécution automatique des CD, démarrage de Messenger quand on lance Outlook, indexation automatique des fichiers, menus "personnalisés" n'affichant que les options les plus souvent sélectionnées, masquage des extensions de fichiers, etc.)


Malgré tout, la simplicité ne fait pas vendre car instinctivement nous voulons tous avoir le contrôle. D'où notre désir irrepressible d'avoir plein de boutons, réglages, afficheurs, manettes, interrupteurs... pour notre plus grand mal.

C'est un peu ce qui oppose Gnome et KDE, les deux grandes interfaces graphiques de Linux.

  • On reproche souvent à Gnome sa trop grande "sobriété": Des interfaces épurées, avec peu d'options. Mais cette simplicité est voulue, parcequ'elle permet de ne pas perdre de temps.
  • De l'autre côté, les afficionados de KDE aiment le fait de pouvoir bidouiller les centaines d'options disponibles. Et c'est un fait: KDE est plus finement configurable, mais il y a tellement d'options qu'on peut perdre un temps considérable à configurer tout un tas de petits trucs qui au final ne servent pas à grand chose.

Moi aussi je lutte contre ma tendance naturelle à vouloir avoir le contrôle. J'essaie de me raisonner: Est-ce que j'en ai vraiment besoin ?
Le plus souvent, la réponse est non, et je prend un logiciel plus simple.

L'important n'est plus pour moi de trouver à tout prix le meilleur logiciel, mais de trouver le logiciel juste assez bon pour une tâche. De cette manière, j'évite de perdre du temps avec un logiciel compliqué et des tonnes d'options dont je ne me servirai jamais.

Dit autrement: Pas la peine de prendre un marteau-pilon pour écraser une fraise.

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