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C'est quoi un DNS ?
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Quand vous voulez téléphoner à quelqu'un, vous devez connaître son
numéro de téléphone. Comme il est difficile de les retenir par coeur,
on a inventé l'annuaire (qui permet de retrouver un numéro à partir
d'un nom).
nom | ![]() |
numéro de téléphone |
C'est la même chose sur Internet: pour qu'un ordinateur puisse contacter un autre ordinateur, il doit connaître son adresse IP (exemple: 205.37.192.5). Pas facile à mémoriser non plus.
Alors on a inventé une sorte d'annuaire : les DNS.
nom d'ordinateur | ![]() |
adresse IP |
Par exemple, sur votre ordinateur, tapez ping www.sebsauvage.net
(en ligne de commande, dans une fenêtre MS-Dos): vous verrez l'adresse IP de ce site.
D.N.S. signifie plusieurs choses:
L' ICANN ( http://www.icann.org ) est un organisme qui gère la liste des Top Level Domain (TLD): .com, .net, .org, .fr, .uk...
Il existe une TLD par pays (.fr pour France, .it pour Italie, .de pour
l'Allemagne, etc.), ainsi que quelques TLD générales (.com, .net, .org,
.mil, .biz...).
L'ICANN délègue la gestion de chaque TLD à un organisme (appelé registry ).
Les registry ont un rôle purement technique: chaque registry doit tenir à jour la liste des domaines définis sur sa/ses TLD.
Chaque registry peut gérer comme bon lui semble l'attribution des noms de domaine sur sa TLD.
Chaque registry autorise des registrars à vendre des noms de domaine. Les registrars ont un rôle commercial.
Attention ! Seuls les registrars agréés par l'ICANN ont le droit de vendre des noms de domaine pour les TLD gérés par l'ICANN (com/net/org/info/biz...). Pour les TLD régionales (.fr, .de...) chaque registry choisit sa manière de gérer et d'accréditer les registrars (par exemple pour le .fr c'est l'AFNIC qui choisira comment le .fr sera géré).
Il arrive que certains registry aient - en plus de leur rôle purement technique - un rôle commercial et vendent aussi des noms de domaine. Dans ce cas, ils sont à la fois registry et registrar.Chaque pays possède un TLD qui correspond à son code pays ISO
(fr=France, it=Italie, de=Allemagne, uk=Grande-Bretagne, ca=Canada,
pl=Pologne, be=Belgique, etc.). On les appelle ccTLD ( Country-code TLD ).
La liste complète est à cette adresse: http://www.iana.org/cctld/cctld-whois.htm
Vous y trouverez également les coordonnées des registry responsables de chacune des ccTLD.
Il existe également quelques TLD générales, présentes pour raisons historiques et/ou commerciales.
.com
: Sites commerciaux..net
: Organismes en rapport direct avec Internet et son évolution..org
: Organisations, associations et ONG..edu
: Réservé au système éducatif américain et universités américaines..gov
: gouvernement américain.mil
: Armée des Etats-Unis..int
: international.coop
(récent).museum
(récent).pro
(récent).aero
(récent): aéronautique, aviation..biz
(récent): Business (entreprises)..name
(récent): pour les particuliers..info
(récent): pour les médias.La gestion de ces TLD repose sur des serveurs racines (appelés DNS root servers). Certes les différents DNS des fournisseurs d'accès gardent des
copies de ces informations, mais l'annuaire de toutes ces TLD repose sur 21 ordinateurs seulement (en réalité, 21 adresses IP pointant sur 429 serveurs physiques). Vous imaginez les dégâts que cela
pourrait causer à internet en cas d'attaque de ces serveurs (ce qui est déjà arrivé, d'ailleurs).
Sur les 11 organisations qui gèrent ces serveurs, 2 sont européennes, 1 japonaise et 8 sont américaines.
L'utilisation suggérée de chaque TLD n'est là qu'à titre indicatif !
Certaines TLD sont soumises à des règles de gestion spéciales (ex:.edu)
mais par exemple rien n'empêche un particulier d'acheter des domaines
en .com ou .net.
Quelques TLD font l'objet de convoitises. Par exemple le Tonga ( .to
) est beaucoup utilisé ( go.to
, beam.to
, etc.). Le plus convoité est le Tuvalu, une île perdue du Pacifique: son ccTLD est .tv
. Le Tuvalu a vendu des noms de domaine à prix d'or à des chaînes de télévision.
C'est une sorte de fiche signalétique qui contient (généralement):
Par exemple, pour hotmail.com:
Le registrant est celui qui possède le domaine. Il peut être une personne morale (une entreprise ou une association) ou une personne physique (un particulier).
Vous pouvez voir que ce domaine expire le 28 Mars 2010. On trouve également l'adresse du responsable (en Californie), et le numéro de téléphone.
On peut obtenir des informations sur un domaine en utilisant le programme whois
(qui manque sous Windows, mais fourni en standard avec tous les
Unix/Linux). Vous pouvez également accéder à des whois à partir de
votre navigateur sur certains sites web:
http://directory.google.com/Top/Computers/Internet/Domain_Names/Name_Search/
C'est un protocole (des règles d'échange) qui permettent aux différents ordinateurs d'échanger des informations concernant les domaines.
Les serveurs DNS répondent aux questions concernant les domaines (par exemple lorsque vous tapez http://sebsauvage.net
).
Chaque serveur DNS parle aux serveurs DNS voisins. Les informations concernant un domaine se propagent donc de proche en proche. Ainsi quand un domaine est créé ou modifié, ces informations peuvent mettre 72 heures à atteindre la totalité des serveurs DNS de la planète.
(Ce scénario n'est pas toujours vrai: Votre système d'exploitation garde un petit cache DNS.)
A partir du moment où quelqu'un possède un nom de domaine, il peut mettre ce qu'il veut devant.
Comme j'ai le contrôle de mes serveurs DNS, je pourrais tout à fait faire:
http://coca-cola.www.microsoft.com.nike.vive-le-psg.sebsauvage.net
On utilise généralement www
(« World-Wide Web ») pour tout ce qui est site Web (HTTP), mais ce n'est pas une obligation.
Si vous avez un fournisseur d'accès, vous avez dû rencontrer d'autres noms. Par exemple pop.free.fr
est l'ordinateur du fournisseur d'accès Free.fr chargé du courrier électronique, ftpperso.free.fr
pour l'ordinateur chargé du transfert FTP des fichiers pour les pages perso, etc.
Dans les URL visibles dans votre navigateur, le nom de domaine est le mot qui précède immédiatement le TLD (.com, .net, .org...) avant le premier slash (/). Ne vous faites pas abuser !
http://www.sebsauvage.net
: le nom de domaine est sebsauvage.net
.http://kikoo.go.to/my_home.html
, le nom de domaine est go.to
, et non pas kikoo
.http://kikoo.multimania.com/www.microsoft.com
: le nom de domaine est multimania.com
, pas microsoft.com
!http://www.microsoft.com:msdn@kikoo.multimania.com/show.html
: le nom de domaine est multimania.com
, pas microsoft.com
!Je ne suis pas ici pour faire de la publicité pour une société privée, mais la société française Gandi ( http://gandi.net
) propose des noms de domaine en com/net/org/biz/info/name pour
seulement 12 euros par an. C'est l'un des moins chers qu'on puisse
trouver. Il fourni gratuitement l'hébergement DNS et la redirection
HTTP vers la page de votre choix. Et c'est un registrar accrédité par
l'ICANN.
Pas d'embrouilles.
Vous avez besoin de 4 choses:
Type de redirection | Où paramétrer ? | Notes | Inconvénients |
---|---|---|---|
Redirection sur URL | Ce service est souvent proposé par les hébergeurs DNS (et par certains registrars). |
Quand quelqu'un tape http://www.votredomaine.com, il est redirigé chez votre hébergeur HTTP. C'est l'adresse de l'hébergeur HTTP qui sera affichée dans la barre d'adresse du navigateur. Cette redirection a l'avantage de fonctionner quelles que soient vos conditions d'hébergement. |
Si l'internaute pose un bookmark, il le posera sur le domaine de
votre hébergeur HTTP, par sur votre domaine (gênant si vous changez un
jour d'hébergeur). Les moteurs de recherche n'indexeront que les URL chez votre hébergeur HTTP, par sur votre domaine (gênant si vous changez d'hébergeur). |
Redirection sur URL dans une frame | Ce service est souvent proposé par les hébergeurs DNS (et par certains registrars). | Quand quelqu'un tape http://www.votredomaine.com, il est redirigé
chez votre hébergeur HTTP. Votre site s'affiche dans une frame qui
prend tout l'écran, masquant ainsi l'adresse de l'hébergeur HTTP. C'est votre nom de domaine qui apparaîtra dans la barre d'adresse du navigateur. |
Je ne vous recommande vraiment pas cette solution. La barre d'adresse du navigateur ne reflètera pas les différentes pages visitées. L'internaute ne pourra pas poser de bookmarks. Les moteurs de recherche indexeront pas ou mal votre site (à cause de la frame). |
Redirection sur serveur HTTP mutualisé | Configuration des DNS et du serveur HTTP. | C'est typiquement le cas des hébergeurs gratuits qui hébergent des centaines de sites sur un même serveur. C'est votre nom de domaine qui apparaîtra dans la barre d'adresse du navigateur. |
Cela nécessite d'avoir accès à la configuration du serveur web pour y créer un domaine virtuel, ce qui n'est généralement pas possible chez les hébergeurs gratuits. |
Redirection sur adresse IP fixe. | Configuration des DNS. | Si vous avez l'adresse IP d'un serveur qui n'héberge que votre site, il suffit d'indiquer à vos serveurs DNS l'adresse IP de ce serveur. C'est typiquement le genre de chose que vous ferez si vous avez le serveur web chez vous et que vous avez une adresse IP fixe. |
Il faut avoir accès à la configuration des DNS et pouvoir entrer des enregistrements de type A. |
Redirection sur adresse IP dynamique | Configuration des DNS et du DNS dynamique. | Votre serveur web n'a pas de nom de domaine et pas d'adresse IP fixe. Il existe des sites qui peuvent vous attribuer un de leurs sous-domaines et le faire pointer vers votre adresse IP. On appelle cela "DNS dynamique". Allouez-vous un sous-domaine sur un de ces sites, et faites pointer votre enregistrement CNAME sur ce sous-domaine (voir ci-dessous). |
Il faut avoir accès à la configuration des DNS et pouvoir entrer des enregistrements de type CNAME (alias). |
Au cours de la vie de votre site, vous pourrez librement contacter
votre registrar pour modifier la configuration de votre domaine (par
exemple pour changer l'adresse de vos serveurs DNS), mais n'oubliez pas
que ces informations peuvent mettre jusqu'à 72 heures à atteindre la
totalité de la planète.
En revanche la configuration de vos serveurs DNS eux-mêmes sera
immédiate (par exemple si vous créez un nouveau sous-domaine (comme
www.), il sera immédiatement accessible).
En théorie, il faut:
Si vous avez une adresse IP fixe, il suffit de configurer vos DNS pour pointer vers cette adresse IP.
Dans la pratique, on peut très bien le faire avec une adresse IP dynamique.
votrenom.dyndns.org
, votrenom.dynup.net
, etc.).votrenom.dyndns.org
ou autre).Ainsi chaque fois que quelqu'un demandera le domaine www.votredomaine.com
, l'alias DNS (CNAME) renverra vers votrenom.dyndns.org
(ou équivalent) qui à son tour renverra vers l'adresse IP de votre serveur web.
Certains services DNS pour IP dynamique proposent même d'héberger complètement vos DNS, ce qui est encore plus pratique.
Dans la configuration de vos DNS, vous pouvez indiquer le nom du serveur de mail (SMTP) vers lequel les mails doivent être redirigés. A vous ensuite de créer des boîtes mail sur ce serveur.
Certains hébergeurs DNS proposent également des services de
redirection d'email aux adresses de votre choix, ce qui peut être très
pratique si vous ne pouvez pas créer librement des adresses email sur
le serveur de mail.
Ceci dit, si vous voulez créer vos propres boîtes mail, vous devriez
trouver un hébergement mail (tout comme pour l'hébergement HTTP et
DNS): Cela vous permettra une plus grand souplesse dans la création de
vos adresses mail.
(Les registrars ou hébergeurs HTTP gratuits qui offrent des services de
mail sont généralement limités (vous ne pouvez pas choisir les noms des
boîtes mail ou le nombre de boîtes mail est limité.) )
La règle pour les noms de domaine est: premier arrivé, premier servi. (Ne faites donc pas comme un certain homme politique français qui a donné l'adresse de son site web avant même d'avoir acheté le domaine (ridicule assuré !).)
Si le nom de domaine est déjà pris, première chose à faire:
Il y a aussi ce qu'on appelle les cyber-squatteurs: des gens qui
achètent des tonnes de noms de domaines avant que les marques ne les
réclament, et tentent de leur revendre à prix d'or. Ne vous amusez pas
à cela, vous vous en mordrez les doigts.
Certains cyber-squatteurs profitent également des fautes de frappe des
internautes et achètent les noms de domaines dont l'orthographe est
proche des noms de domaines connus.
La jurisprudence tend à donner droit aux grandes marques au détriment des cyber-squatteurs, mais si vous êtes juste un particulier, ne rêvez pas: vous aurez du mal à récupérer le nom de domaine, même si c'est votre nom de famille.
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