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Les majors français attaquent des auteurs de logiciels de P2P américains.

Mardi 12 juin 2007

La Société civile des Producteurs de Phonogrammes Français (SPPF) attaque en justice les auteurs des logiciels de Peer-to-peer Azureus, Shareaza et Morpheus.
Un peu comme si les associations de victimes de la route attaquaient Renault ou Citroën pour l'usage qui a été fait de leurs véhicules.
C'est débile.

Débile parceque non seulement ce n'est pas fondé (ils attaquent la mauvaise cible), mais en prime cela ne fera pas baisser le moins du monde le piratage (L'affaire Napster ne leur a pas servi de leçon ?)

De toute façon, même si ces logiciels meurent, ça ne changera rien: Azureus peut être facilement remplacé par µTorrent, BitComet, BitTorrent, BitTornado, KTorrent, Deluge... (qui utilisent le même réseau P2P). Quant à Shareaza, on peut le remplacer par eMule, Gnutella, Gnucleus, iMesh, Gift, etc...

La liste de logiciels est tellement longue que vouloir tuer ces trois là ne changera strictement rien. Ça montre surtout leur grande incompréhension des technologies.

Ce qui est encore plus hallucinant, c'est que la SPPF utilise une partie de la loi DADVSI pour attaquer.
Qu'en ont à foutre les américains de cette loi française ?

Encore une manoeuvre idiote, sans fondement et à l'efficacité qui frise le zéro absolu.
C'est beau de vouloir défendre les artistes, mais là c'est vraiment n'importe quoi et ça n'aboutiera à rien.

Je suppose que - logiquement - l'étape suivante sera d'obliger les FAI à filtrer les protocoles P2P.
Mais là je ne m'en fait pas: Les protocoles chiffrés rendront cela quasi-impossible (payload chiffrés, ports aléatoires... ou pire: du traffic P2P encapsulé tout simplement dans du HTTP).
Ils s'y casseront les dents.


Source: Silicon.fr

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